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Mésaventures en endodontie : l’avantage de tirer parti des situations négatives

Posted Jul 6th, 2021 in 2021, Actualités, leadership éclairé

Gary Glassman, DMD, (F)CRCDC, chef des services dentaires chez dentalcorp


Dans le cadre de mon travail en tant que spécialiste, le traitement endodontique de plusieurs de mes patients a échoué ou a été abandonné en cours de route en raison de complications imprévues. Au cours de ma carrière, j’ai observé de nombreux échecs de traitement, et j’ai été témoin du stress qu’ils peuvent provoquer chez mes collègues. Personnellement, ils m’ont empêché de dormir à plusieurs reprises!

Beaucoup de dentistes sont des perfectionnistes. Plusieurs d’entre nous ont visé l’excellence toutes nos vies, donc quand des erreurs surviennent inévitablement, nous nous enfonçons la tête dans le sable en espérant que les problèmes résultants se régleront d’eux-mêmes. Nos parents nous encourageaient à considérer nos échecs comme des « possibilités d’apprentissage ». Cependant, en ignorant ces échecs, nous manquons l’occasion d’en tirer des leçons et d’éviter leur récurrence.

Les entreprises travaillent sans relâche pour prévoir les erreurs et les échecs flagrants dans l’espoir qu’elles pourront éviter les problèmes et, le cas échéant, apprendre à mieux réagir en cas de complication. Abraham Wald, un mathématicien hongrois, a tenu compte du biais du survivant lors de la Deuxième Guerre mondiale dans ses calculs visant à minimiser la perte de bombardiers. Lorsque les avions criblés de trous de balle revenaient des combats, on pensait d’abord à renforcer les endroits où les shrapnels avaient causé le plus de dommages. Wald n’était pas d’accord avec cette approche. Il a souligné que de toute évidence, ces avions étaient revenus en toute sécurité malgré leurs dommages. Selon lui, il était préférable de renforcer les parties situées entre les endroits les plus atteints par les balles, car c’était là que les bombardiers qui avaient succombé aux combats avaient subi des dommages fatals. Il est donc essentiel de communiquer nos échecs avec l’ouverture d’esprit et l’enthousiasme que nous démontrons lorsque nous annonçons nos réussites, afin que nous soyons tous outillés pour offrir de meilleurs services à nos patients. Imaginez un compte Instagram consacré aux échecs de traitement. Il serait difficile d’y publier du contenu, mais un tel compte pourrait être une grande source d’apprentissage!

En raison de la nature de notre travail, la transmission de renseignements ne se produit pas aussi souvent qu’elle le devrait. Les cliniciens travaillant dans des hôpitaux doivent faire part de leurs erreurs lors de conférences sur la morbidité et la mortalité pour veiller, au meilleur de leurs capacités, à ce que celles-ci ne se reproduisent pas. De leur côté, les dentistes exercent souvent en silo. Ils travaillent d’arrache-pied dans leur propre clinique sans profiter d’interactions régulières avec leurs collègues dans un « lieu sûr » où l’ego n’est pas pris en considération et où l’objectif ultime est de perfectionner les soins aux patients. Je suis chanceux de faire partie d’un vaste réseau de cliniciens comprenant des équipes de soutien dévouées qui organisent régulièrement des cercles d’études pour discuter ouvertement des échecs. Ainsi, nous pouvons analyser de façon objective chaque étape d’un traitement donné pour essayer de trouver la source des problèmes.

Nous devons changer notre vision de l’échec. Les erreurs sont douloureuses. Toutefois, en tirant des leçons et en concentrant nos efforts sur l’éducation et le soutien entre pairs, nous pouvons apprendre davantage et mieux effectuer notre travail.

Article originalement publié dans le journal Oral Health


À propos de l’auteur

Le Dr Glassman contribuera aux ambitions de croissance continue de l’entreprise et à la promotion de programmes de soutien pour appuyer les praticiens dans l’offre de soins optimaux aux patients.

Endodontiste de renommée mondiale, le Dr Glassman est dentiste praticien à plein temps, conférencier international et membre du personnel de la faculté de médecine dentaire de l’Université de Toronto. Auteur de nombreuses publications, le Dr Glassman est l’éditeur en endodontie du journal Oral Health.

Il est diplômé de la faculté de dentisterie de l’Université de Toronto et a reçu les bourses d’études James B. Willmott et Mosby, ainsi que la bourse d’études en endodontie Georges Hare pour ses compétences dans ce domaine. Diplômé du programme d’endodontie de l’Université Temple, il a reçu le prix du club d’études Louis I. Grossman pour ses compétences académiques et cliniques en endodontie.

Le Dr Glassman est le président du DC Institut, un fournisseur de formation continue qui soutient le développement et la croissance des professionnels des soins dentaires grâce à des expériences d’apprentissage de haut niveau.

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